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Éclats d’histoire : les bénévoles sur le pont

AURÉLIE DELFORGE

SAINT-LAURENT-BLANGY

Depuis janvier pour certains, les bénévoles du spectacle Éclats d’histoire travaillent dans l’ombre. Des petites mains qui ne manquent pas de créativité

Les mardi, jeudi et samedi, l’atelier de l’association Artois culture nature s’anime. Jeudi 4 juillet par exemple, couturières, soudeurs, menuisiers ou encore électriciens y œuvrent, dans la bonne humeur.
Au fond de l’atelier, on retrouve Clément 17 ans. Le plus jeune de l’atelier. « Je suis venu voir le spectacle l’an dernier. Cette année, je suis venu lors des portes ouvertes : quand j’ai vu les gros spots, ça m’a attiré », raconte Clément. Scolarisé au lycée Gambetta-Carnot à Arras en terminale STIED, Clément souhaite devenir électrotechnicien. « J’aime bien bricoler. Mon ambition est de travailler dans le monde du spectacle, du côté de la technique. Venir ici me fait une bonne expérience ! » Entouré de Julien, 77 ans et d’Albert, 70 ans, le jeune homme apprend vite, mais pas que. « Il nous apprend aussi beaucoup de choses ! Tout ce qui est nouveauté, on n’est pas toujours au courant » , lâche Albert. À quelques mètres d’eux, Christian, bénévole depuis sept ans, s’affaire. Il a déjà terminé deux instruments de musique : un luth, en bois, mais aussi un basson baroque, fait avec des tiges en bambou. « Cela m’a pris une trentaine d’heures pour le luth, et une douzaine d’heures pour le basson », souligne le bénévole, qui a encore du pain sur la planche.

POUR ÉMERVEILLER LE PUBLIC
Dans ces coulisses de la fabrication du spectacle, on fait aussi preuve de beaucoup de créativité. Comme pour construire un éléphant de plus de trois mètres de haut, ou pour transformer des golfettes en siège fou transportant une jeune femme, ou alors pour transformer deux vieux bungalows en toilettes… Rien, ou presque, n’arrête ces bénévoles, quel que soit leur âge ! « On s’amuse, il y a une vraie ambiance de centre de loisirs entre nous » , avoue Francine Briatte, l’une des bénévoles. Avec son équipe, elle participe à la confection de l’éléphant depuis la fin du mois d’avril. « On mène des défis, certains technologiques, importants. Mais on se doit d’émerveiller le public. » Il le sera, à coup sûr.

UN ATELIER OUVERT, MÊME AUX MÉCÈNES !
L’association a toujours besoin de main-d’œuvre ! Comme Clément, qui vient de rejoindre l’atelier, les portes sont grandes ouvertes à ceux et celles qui veulent donner un coup de main. « On implique aussi des personnes en réinsertion, par le biais de l’association Regain , note Francine Briatte. Cette année, on fabrique des garages à vélos pour Regains et Pas-de-Calais habitat, et dans ce cadre, nous avons accueilli un jeune Soudanais. » Encadré par Joël, Yves et Didier, le jeune homme a passé quelques jours à leurs côtés pour apprendre la soudure.
Si les bras et les petites mains sont recherchés par ACN, les mécènes aussi. Que ce soit pour l’aide financière, ou en matériel. Alain, l’électricien en chef, aimerait bien, par exemple, trouver un mécène pour du Cablofil, une sorte de gaine en fer pour protéger les câbles électriques. Alors, à votre bon cœur !

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